Communication politique –
Ce jeudi 14 avril, Jacky Isabello, co-fondateur de Coriolink (agence de communication d’influence spécialisée dans les relations presse, relations publiques et communication politique) était l’invité de Julien Arnaud sur le plateau de « Com’ Toujours » sur LCI.
Aux côtés d’Anne-Claire Ruel et de Nicolas Boudot, le débat a tourné autour du coaching de François Hollande pour son apparition dans l’émission « Dialogues Citoyens » sur France 2 le 14 avril 2016 ainsi que sur la récente communication trop « people » de Macron.
Les apparitions télévisées du Président de la République se préparent bien en amont, c’est un long processus où un grand nombre d’acteurs sont mobilisés afin de le préparer à toutes les éventuelles questions le jour J. Les communicants ont aussi leur rôle à jouer. ils ont pour mission de « lisser » les notes techniques préparées en avance pour le Président afin qu’elles soient accessibles à tous et plus percutantes aux oreilles des auditeurs. Dans ce genre d’émission, il y a peu à gagner mais beaucoup à perdre, d’autant plus que François Hollande est au plus bas dans les sondages, il se doit de convaincre.
Selon Jacky Isabello, en s’affirmant ni de gauche, ni de droite, Macron a raté le lancement de son mouvement « En Marche » car pour s’engager, on a besoin d’avoir quelque chose de concret. Cependant, la double page sur sa vie privée dans Paris Match résulte d’une communication politique réussie car elle permet de toucher toutes les catégories de l’électorat.
Jacky Isabello
« Il n’est plus audible François Hollande, si demain il nous donnait les numéros du loto gagnant, personne ne le croirait, il doit redevenir audible. Vous avez deux camps dans son entourage : d’un côté Jean-Marie le Guen qui lui a dit : François, tu retournes la table, il y en a marre, tu es trop mou, montre leur que tu as travaillé ; dit leur que tu es de gauche, affirme le. Et puis il y a d’autres gens qui vont sans doute lui proposer une direction plus classique. »
« Je fais partie de ceux qui pensent que la séquence de Macron sur le lancement d’En Marche a été complètement loupée depuis le début. Nous faire du ni droite ni gauche quand on lance quelque chose et qu’on demande aux gens de s’engager, ils ne savent pas ce que c’est. Il faut pouvoir les embarquer »