L’agence de communication de crise CorioLink dans Le Figaro Jeudi 26 Janvier.
Le Figaro décrypte le Pénélope Gate alors qu’une enquête a été ouverte sur François Fillon par le Parquet national financier. Jacky Isabello, cofondateur de l’agence CorioLink, revient sur la stratégie de communication de crise menée par les équipes de François Fillon à l’heure où une simple erreur peut entrainer un badbuzz.
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«Avant, les politiques étaient coupables dès lors que la justice s’invitait dans une affaire. Aujourd’hui, les politiques s’en saisissent tout de suite pour donner des gages», remarque Jacky Isabello, cofondateur de l’agence de communication Coriolink. Deux jours après le début de l’affaire, «la problématique de François Fillon est d’être la victime et non l’homme à abattre», insiste le communicant. Pour cela, il doit semer le doute: «C’est une méthode de communication bien connue des cigarettiers. Ça marche redoutablement bien», souligne-t-il. En l’occurrence, plusieurs messages ont été distillés en ce sens: les fillonistes évoquent une «manœuvre» habilement initiée à trois mois du premier tour. L’autre élément de langage a été de relativiser l’accusation en rappelant que les parlementaires sont nombreux à embaucher leurs proches.
Une sortie de crise est possible :
«La puissance d’une photo à forte charge émotionnelle», dixit le cofondateur de Coriolink. Par exemple à la sortie d’une audition, les traits tirés, derrière les vitres teintées d’une voiture. À l’inverse, la candidate démocrate avait réussi l’exploit de retourner en sa faveur une audition de 11 heures par les parlementaires américains. Son attitude détachée et moqueuse avait fait sourire les réseaux sociaux, les détournant du sujet principal. Mais la relance impromptue de l’enquête à quelques jours du vote avait été catastrophique… Or, le Parquet national financier français, récemment crée, est maître de son calendrier.