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Coriolink analyse l’affaire Ferrand dans le FigaroVox

Jacky Isabello, cofondateur de l’agence de communication de crise Coriolink a rédigé une tribune publiée dans le FigaroVox le 1er juin 2017. Il analyse les risques de l’affaire Richard Ferrand sur le quinquennat et sur l’image du nouveau président Emmanuel Macron. Il expose également la stratégie de communication de crise à développer.

Retrouver la tribune intégrale de Jacky Isabello, cofondateur de l’agence de communication politique et d’influence Coriolink, dans le Figaro Vox en cliquant ici.

Pour Jacky Isabello l’affaire Ferrand fait courir de grands risques à l’intégrité du nouveau gouvernement et surtout à l’autorité présidentielle d’Emmanuel Macron. Il regrette les erreurs de communication commises ayant poussé le président à se prononcer en dépit de sa volonté d’exercer sa fonction de manière jupitérienne.

À celles et ceux proches du Président qui laissent la jeunesse du pouvoir s’affadir en obligeant le président Macron à gérer cette affaire je dis, vous faites déjà une lourde erreur de communication.

Jacky Isabello analyse la situation à travers son œil d’expert en communication de crise.

 Comme le ferait la Cour de Cassation, juge de la forme et non du fond, voici un avis sur les aspects de communication et ceux-ci ayant des effets politiques immédiats, j’évalue les dégâts que ce début d’affaire Ferrand pourrait causer.

Selon Jacky Isabello, le manque de cohérence est la première erreur commise par ce gouvernement. Une stratégie de communication de crise est primordiale.

La cohérence, mère nourricière de la communication des leaders politiques, est affaiblie. Soumise au feu permanent des médias, des chaînes d’info en continu et des réseaux sociaux, l’ostéopathie communicationnelle du Président de la République doit suivre une colonne vertébrale reposant sur ses engagements

L’expert en communication de crise insiste ensuite sur la défense nécessaire à mettre en place autour du chef de l’Etat. La fonction présidentielle doit être protégée.

 Les équipes de l’Élysée, le Premier ministre, les ministres, le mouvement LREM, chacun doit à sa manière, avec son discours, faire rempart, défendre et protéger le chef. Éviter l’atteinte de ce que le philosophe Kantorowicz appelait le deuxième corps du roi, celui incarnant la fonction présidentielle. 

Dans le cadre d’une communication de crise, Jacky Isabello estime que le gouvernement ne doit en aucun cas se porter juge mais plutôt se conformer aux principes moraux établis pour l’exercice d’une fonction politique.

 Lorsque vous proposez aux Français une loi sur la moralisation de la vie politique (son nom devrait changer) vous devez agir en fonction de principes moraux qui se placent sur un tout autre registre que celui de la culpabilité reconnue par un tribunal.

Le gouvernement doit agir de concert face aux médias et ne surtout pas se tromper de combat pour ne pas compliquer la résolution de la crise.

On sent la fébrilité dans la machine macrono-gouvernementale parce qu’elle ne sait pas encore travailler ensemble. Il n’est pas bon que Monsieur Philippe interprète à sa façon sur le plateau de France 2 le cas de M. Ferrand et qu’il soit déjugé par Monsieur Delevoye sur un autre média. 

Jacky Isabello conclut en s’adressant à Emmanuel Macron. Il expose la stratégie de communication de crise à appliquer pour préserver l’intérêt présidentiel.

 S’il s’avérait qu’un de vos amis en vienne à entacher notre image de marque, son contrat de collaboration avec la France vous permet de vous en séparer ad nutum.