Mardi 20 février, Amélie Lebreton, co-fondatrice de l’agence en communication politique et d’influence Coriolink, était invitée sur les plateaux de Toute L’actu chez CNEWS et sur celui de BFM Story. Le débat portait sur Laurent Wauquiez et ses propos polémiques enregistrés à son insu à l’EM Lyon.
Amélie Lebreton, experte en stratégie de communication, explique à l’animateur de CNEWS, Vincent Fahandezh, que ce coup de pub pour le Président du groupe Les Républicains risque de laisser des traces :
« Quand vous êtes en communication politique et que vous êtes attaqué sur une affaire, vous pouvez réagir et donc essayer de trouver un mécanisme de protection et de défense. Or, là, la difficulté, et on le voit depuis plusieurs affaires en communication politique, c’est la récurrence des révélations. Vous avez une première salve avec cette vidéo, mais la deuxième vidéo enfonce le clou. »
Par la suite, l’experte en stratégie de communication politique revient sur la maladresse des propos tenus par Laurent Wauquiez :
« Il y a plusieurs possibilités. Il s’est senti certainement porté : je ne sais pas combien de temps le cours a duré, mais au bout d’un certain temps, lorsque vous êtes dans une sphère privée, vous pouvez un peu vous lâcher. Mais, ce n’est pas parce qu’on est dans une école de commerce réputée comme l’EM Lyon que les gens présents dans l’auditoire vont tous être à votre cause. Par conséquent, […] c’était évident qu’il pouvait y avoir [une fuite]. »
Pour finir, elle conclut en disant :
« [Laurent Wauquiez] est dans une communication de crise sur laquelle il a besoin que l’on rassure les téléspectateurs, sur sa sincérité politique. Pour cela, ce n’est pas lui qui peut donner cet élan, c’est plutôt, ce qu’on appelle en communication de crise, des tiers ambassadeurs qui vont porter votre message. Si je travaillais avec Laurent Wauquiez, je lui conseillerais d’avoir des soutiens très forts. »
Interrogée plus tard dans la journée par Olivier Truchot sur BFM Story, la co-fondatrice de CorioLink revient sur le terme de « bullshit » employé par Laurent Wauquiez :
« Bullshit ça veut dire foutaises, conneries. C’est ce qui pourrait être intéressant dans l’interview de ce soir : il vous accuse, les médias, d’être dans un jeu [qui le pousse à dire du « bullshit »] quand il vous parle; alors qu’avec les citoyens, là avec les élèves de l’EM Lyon, [il est] en totale liberté et finalement en vraie proximité. »
Amélie Lebreton finit par intervenir sur l’importance des réseaux sociaux :
« Il y a une composante aujourd’hui qui est importante dans la communication et en particulier en politique, c’est l’émergence des réseaux sociaux qui draine énormément l’influence, ou du moins la réputation des hommes politiques dans le bon ou le mauvais sens. […] Ce qui est compliqué dans cette affaire, c’est qu’en communication politique, vous pouvez éventuellement clore une séquence avec certains éléments […]. Là, avec plusieurs séquences négatives, c’est compliqué à endiguer. »
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