Jacky Isabello cofondateur de l’agence de communication politique et d’influence Coriolink était l’invité de la Médiasphère de LCI le mercredi 7 juin pour commenter l’actualité du jour.
Après l’attentat commis sur un policier sur le parvis de Notre-Dame, Jacky Isabello, expert en communication politique et les invités analysent l’impact des images des attentats diffusées par les médias. Dans une seconde partie, les experts sont invités à décrypter la Macronmania, phénomène qui se développe autour du Président depuis son élection.
Les invités mettent en avant la surinformation qui est générée par les médias après un attentat terroriste et analysent l’impact sur les mentalités.
Jacky Isabello dit à ce propos :
« On ne peut pas constamment redéfinir les moyens si on ne comprend pas le rôle que jouent les médias dans tout ça. Ce n’est pas un rôle qu’on doit mettre en accusation, les médias jouent leur rôle, le problème c’est que la vague émotionnelle qui est propagée par les chaînes d’information continue conditionne l’exécution d’une politique publique de définition des moyens de sécurité et défense. »
Jacky Isabello explique ensuite que la réaction des populations est conditionnée par le traitement des événements par les médias :
« On est dans un processus d’auto-défense »
« Leur objectif est de nous terroriser, l’ONU a défini l’acte de terrorisme comme un acte qui en terme de pertes humaines est faible mais en terme d’impact psychologique est maximal pour provoquer la panique, la désorganisation du système, la fin de la cohésion sociale et la panique dans une économie qui ne supporte pas le moindre grain de poussière. Le tourisme est un exemple. »
« Par rapport à ça on doit traiter l’importance de l’image dans les médias. »
Enfin l’expert en communication de crise, développe l’idée d’une meilleure coordination entre les forces concernées afin d’obtenir un traitement plus sain de l’information et éviter l’escalade de la panique.
« Il est important aujourd’hui que les militaires, les policiers et les communicants parlent au quotidien sous la conduite du CSA. Il faut analyser à partir de quel moment on est en surinformation, il faut créer un processus : on informe mais on ne panique pas, on ne terrorise pas. »
Un deuxième débat est ensuite proposé aux invités au sujet de la Macronmania.
Les invités s’interrogent sur ce phénomène. Ils mettent l’accent sur la nouveauté que véhicule Emmanuel Macron et l’optimisme qu’il suscite dans la population française. Ce sont les Français qui sont les instigateurs de cet engouement, la presse n’est que le relais.
Jacky Isabello précise par ailleurs que la Macronmania ne se retrouve pas à l’international :
« La presse internationale n’est pas aussi favorable à Macron. Elle a souligné l’élection de ce président le plus jeune, la résurgence des valeurs françaises. Par contre elle a souligné qu’Emmanuel Macron dans sa première séquence n’avait pas du tout agi comme un diplomate »
Il analyse enfin la réaction des Français envers le nouveau chef de l’Etat et la potentielle pérennité de ce phénomène.
« On procède par comparaison. Hollande nous a offert des images détestables dans la catégorie mémorielle. »
« Si Emmanuel Macron fait son travail, s’il s’oppose aux syndicats et si les réformes avancent, les gens seront contents parce qu’ils se sont aperçus que ce qu’ils attendaient d’un homme politique est qu’il se mette au travail »
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