Communication politique de François Hollande : CorioLink interviewée dans ComPol
Coriolink, agence de relations presse spécialisée dans les problématiques économiques, institutionnelles et politiques, livre son analyse concernant la communication politique de François Hollande dans les pages de ComPol.
ComPol examine le bilan de la communication politique du président, à travers l’expertise de Pierre Alibert, cofondateur de l’agence CorioLink, Franck Louvrier, patron de Publicis Events et vice-président du conseil régional des Pays-de-la-Loire, et Gaspard Gantzer, chef du pôle communication à la présidence de la République.
« On expérimente, on teste, on corrige ce qui ne marche pas… » Sous la direction de Gaspard Gantzer, arrivé à l’Elysée en avril 2014, la communication présidentielle s’est vite transformée en laboratoire expérimental. Avec ce mot d’ordre : tenter de renouveler le message présidentiel, au-delà des traditionnels rendez-vous comme les allocutions du 14 juillet et du 31 décembre. « Il faut revoir notre façon de toucher les Français, se diversifier, accepter de sortir des sentiers battus », explique le conseiller de François Hollande. Son leitmotiv : « si on ne tente rien, on ne prend pas de risque ! » Quitte à tomber dans l’improvisation…
François Hollande est aujourd’hui omniprésent sur les réseaux sociaux. En effet, internet constitue la cible première de la communication du président qui a fortement renforcé sa présence sur le web depuis le début du quinquennat.
Le catapulter sur les réseaux sociaux était-il une erreur ? « Ils sont incompatibles avec la normalité chère au président », estime Pierre Alibert, associé de l’agence de communication Coriolink et auteur d’une chronique, « L’Ombre de Gaspard Gantzer a éclipsé François Hollande », publiée par Huffington post le 11 janvier. « Un politique ne doit affirmer sa présence en ligne que lorsqu’il a les supporteurs nécessaires pour appuyer son message. Il faut jouer la multitude. François Hollande, lui, est seul sur Internet. » Certains prétendants à l’Elysée l’ont bien compris et préfèrent utiliser de vieilles recettes médiatiques. Exemples : Emmanuel Macron, qui a fait la couverture de Paris Match en maillot de bain en août, et Nicolas Sarkozy, dont le livre Tout pour la France, publié en janvier chez Plon, est devenu un véritable succès de libraire avec près de 196 000 exemplaires vendus. « La modernité ne marche pas toujours », remarque Pierre Alibert.
Si Gaspard Gantzer a permis au président de renouer avec l’espace médiatique, François Hollande n’occupe toujours pas cet espace de la même manière que son prédécesseur.
Grâce à ces différentes initiatives, Gaspard Gantzer a permis à François Hollande d’occuper à nouveau l’espace médiatique. Mais nous sommes encore loin d’une communication à la Nicolas Sarkozy. Lorsqu’il était à l’Elysée, ce dernier rythmait à lui seul le tempo médiatique. L’instigateur de cette stratégie, Franck Louvrier, reconnaît que « Gaspard Gantzer a mis en place la structure qui faisait défaut ». Mais le patron de Publicis Events et vice-président du conseil régional des Pays-de-la-Loire reste critique. « Pendant la campagne, François Hollande avait laissé entendre que la communication n’était pas indispensable. Cela montre qu’il n’a pas préparé sa stratégie présidentielle. D’où ce fonctionnement par coups médiatiques. Un quinquennat, c’est court… ça se prépare ! On ne peut pas passer à la côté de la com’… ». Certes, le président n’a jamais rompu le lien avec les journalistes, à qui il consacrerait « entre 30 et 40% de son temps » selon les confidences faites par un ancien conseiller de l’Elysée au journal suisse Le Temps. Mais pour Franck Louvrier, « les relations avec la presse ne font pas tout. Être président, ce n’est pas être parlementaire ! »
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