CorioLink, agence de communication politique était représentée par Jacky Isabello un de ses co-fondateurs au micro de Franceinfo dans l’émission Les Informés. Invité par Jean-Mathieu Pernin, Jacky Isabello a débattu sur trois sujets avec Vincent Trémolet du journal Le Figaro, Christophe Alix de la rédaction de Libération et Julien Leclercq auteur et entrepreneur.

Le premier débat a porté sur les propos d’Emmanuel Macron et de l’utilisation du terme « fainéants ». L’expert en communication politique Jacky Isabello a publié une tribune au sujet des injures en politique que vous pouvez retrouver ici.

Pour Jacky Isabello, il s’agit d’une opération gâchée pour Emmanuel Macron qui en plus d’utiliser une forme de communication qui ne donnera pas de bons résultats, contredit ses promesses électorales.

« La séquence était pourtant géniale, il avait appliqué la Loi Larcher, assuré une bonne négociation … Il s’est fait élire sur un programme de réforme, puis il dérape pas uniquement avec le mot « fainéant » mais en disant que le pays est irréformable ! On a envie de lui dire : « attends camarade, on t’a élu parce que tu nous as dit que tu étais un réformiste ». « 

Pour le co-fondateur de l’agence de communication politique CorioLink, cette communication ratée a connu un second acte :

« Il se mélange les pinceaux en utilisant des termes très très désagréables. Et le problème c’est que l’injure ne s’applique à personne, et quand elle s’applique à personne, elle s’applique à tout le monde. Et là, finalement, cette très bonne mécanique qu’il avait mise en place, il est en train de se faire un croque-en-jambe tout seul. »

Un fait d’actualité qui a malheureusement été privilégié au contenu et au fond de la réforme. Une inquiétude a été soulevée par Jacky Isabello :

« Il ne faudrait pas que cela devienne son « casse-toi pauv’ con » à lui. Aujourd’hui, le « fainéant » on va le mettre à toutes les sauces. »

Le débat a ensuite évolué sur la venue, toujours, du Président Macron, à Saint Martin suite au passage de l’ouragan Irma. Pour notre expert en communication politique, la priorité était d’éviter la discréditation d’Emmanuel Macron comme ce fut le cas en 2005 pour le Président américain Bush suite à Katrina.

« Le Président Bush avait mis beaucoup de temps à réagir, à se déplacer. Il faut qu’il vienne, et qu’il vienne montrer aux gens de l’empathie et leur dire « je suis là et je vais faire tout mon possible, tout comme mon gouvernement fera son possible. » »

Jacky Isabello a par ailleurs tenu à rappeler que si Emmanuel Macron n’avait pas à justifier de la sorte la temporalité des actions du gouvernement, sa venue en revanche est très regardée et suivie par la presse internationale.

« Le Président Macron, on le sait, plait à l’étranger, il plait aux journaux : on a l’impression qu’on gère bien les choses et ça imprime mieux auprès de l’opinion international, et ça aussi, c’est important. »

Le dernier débat a porté sur la très attendue Keynote d’Apple qui annonçait la sortie de trois nouveaux iPhones, l’occasion pour le co-fondateur de l’agence de communication politique et aussi institutionnelle de faire un point sur la société Apple.

« Apple c’est 750 milliards de revenus, 1,2 milliards de téléphones vendus dans le monde. Cette entreprise richissime a une capitalisation coursière à aucune autre pareille. Ce produit a changé nos vies et notre société, on râle après les batteries, mais en même temps, je ne passe pas 5 minutes sans mon iPhone. »

Pour réécouter l’intervention de Jacky Isabello, cliquez ici et commencer à 30min.