Institutionnalisé et très apprécié à chaque élection aux Etats-Unis, le sondage du « Beer test » permet de mesurer le « likability factor », c’est-à-dire le degré de convivialité ou de sympathie ressenti par les citoyens vis-à-vis des candidats à une élection. Deuxième édition après celle des responsables politiques nationaux, ce test est appliqué pour la première fois aux élus parisiens. Ce sondage, dont la marque est déposée, a été créé par l’agence de communication CorioLink en partenariat avec l’IFOP.
Le dissident Cédric Villani surclasse les candidats officiels
Lorsqu’on interroge les Parisiens sur leur volonté de partager un moment convivial avec les candidats déclarés à la mairie de Paris, Cédric Villani arrive en tête du classement avec 39 % des Parisiens qui aimeraient partager une bière avec lui. Il devance ainsi la Maire sortante, Anne Hidalgo, de 3 points (36 %). Sur la troisième marche du podium, on trouve exæquo (29 %) Benjamin Griveaux et Rachida Dati. Suivent le communiste Ian Brossat (21 %), Gaspard Gantzer (20 %) et l’insoumise Danielle Simonet (19 %). Le candidat écologiste David Belliard et Pierre-Yves Bournazel recueillement respectivement 17 % et 16 % d’intention de partager une bière avec eux. Le candidat du Front national, Serge Federbusch (10 %), termine bon dernier du classement, précédé du forain Marcel Campion (13 %).
Pierre Alibert, co-fondateur de l’agence de communication CorioLink :
« Nous avons importé le Beer Test des Etats-Unis pour mesurer le degré de convivialité des candidats auprès de leurs électeurs. Si ce sondage ne vaut pas intention de vote, il nous renseigne sur une donnée essentielle : la capacité des candidats à créer un lien de sympathie avec les Parisiens et à capter leur attention pour les convaincre de la pertinence de leur candidature. Si on n’aime pas, on rejette systématiquement tout argument rationnel. Plusieurs enseignements peuvent être tirés de ces résultats. Aucun candidat ne parvient à séduire une majorité de Parisiens. Sans doute faut il y voir l’expression d’une crise de confiance envers les élus installée depuis plusieurs années et l’incapacité de ces derniers à créer un lien de proximité. Sur le plan de la communication politique, Cédric Villani tire profit de sa personnalité atypique et le maintien de sa candidature semble attiser la sympathie des Parisiens. Largement distancé au Beer Test dans son propre camp politique, Benjamin Griveaux semble souffrir de l’affaire des injures envers ces rivaux mais aussi de ses difficultés à contrebalancer son image d’homme de parti désigné à l’avance. Bien que connue car maire en poste, Anne Hidalgo peut pâtir du portrait de femme autoritaire dressé par ses opposants et régulièrement repris dans la presse ».
Le match des personnalités
Dans un face-à-face Cédric Villani – Benjamin Griveaux, 40 % des Parisiens choisissent de boire un verre avec le candidat dissident, Cédric Villani. 42 % des personnes interrogées souhaitent prendre une bière avec aucun des deux. Dans le détail, Cédric Villani remporte largement la bataille au sein des Marcheurs qui se prononcent à 47 % en sa faveur contre 34 % pour Benjamin Griveaux. L’écart se creuse encore auprès des Parisiens qui ont voté Emmanuel Macron à l’élection présidentielle : 52 % contre 26 %. Enfin, le lauréat de la médaille Fields est beaucoup plus attractif auprès de l’électorat de gauche : 44 % contre 12 %.
Le duel Anne Hidalgo – Ian Brossat : la Maire de Paris obtient la préférence de 36 % de ses administrés. Seuls 19 % des Parisiens lui préfèrent son adjoint au logement et 45 % des sondés refusent toute invitation. Auprès de l’électorat socialiste et des Verts, Anne Hidalgo possède une large avance (respectivement 64 et 59 %). C’est à peine si Ian Brossat parvient à faire jeu égal auprès des sympathisants de la France Insoumise (39 % contre 40 % pour Anne Hidalgo).
Le duel Rachida Dati – Pierre-Yves Bournazel, rebute près de la moitié des sondés (47 %) qui ne veulent pas prendre une bière avec l’un ou l’autre. Un sondé sur trois (34 %) opte pour Rachida Dati, et 19 % pour Pierre-Yves Bournazel. Au sein des Républicains, la Maire du 7ème arrondissement est largement plébiscitée (60 %) contre (19 %) pour le Député Agir de Paris.
Une rencontre pour aborder les sujets de fond et juger de l’empathie des candidats
Pour les Parisiens qui acceptent de partager une bière avec une personnalité politique, il s’agit avant tout d’une occasion de juger et tester leur interlocuteur.
46 % des personnes interrogées aimeraient prioritairement vérifier la connaissance des candidats à propos des grands sujets de la vie parisienne (logement, transport, sécurité, écologie) et 26 % veulent connaître leur vision de l’avenir de Paris.
A l’heure du déplacement de la Métropole, la conception du Grand Paris arrive loin derrière avec uniquement 6 % des sondés qui souhaiteraient parler de ce sujet. Aborder la vie personnelle du candidat ou partager la sienne avec ce dernier fait partie des priorités de la conversation pour seulement 5 % des Parisiens.
Parmi les raisons invoquées de boire une bière avec l’un des candidats, les Parisiens veulent avant tout (31 %) juger son empathie à travers son authenticité, sincérité, simplicité et proximité. Ils sont également 17 % à vouloir mieux les connaître, et notamment percevoir la différence qu’il peut exister entre la personnalité publique et la personnalité privée.
Les Parisiens sont également 17 % à souhaiter vérifier leur connaissance réelle de la vie des Parisiens et 16 % à les interpeller sur un sujet qui leur tient à cœur.
Pour retrouver les différentes infographies :
Le classement des candidats – Le match des personnalités
Les sujets abordés – Les raisons de boire un verre
Méthodologie du Beer test :
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1102 Parisiens interrogés du 9 au 12 septembre 2019, échantillon représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par regroupement d’arrondissements.
L’offre SOS Municipales :
Afin d’accompagner les candidats aux élections municipales, l’agence Coriolink a développé le dispositif SOS MUNICIPALES. Un panel de solutions avec à la fois du conseil en communication (relations presse, réseaux sociaux…) la création de contenus digitaux (vidéos, visuels…) ainsi qu’un pack mobilisation, qui entend permettre à chaque candidat, en fonction de son budget, de gagner en notoriété pour convaincre les électeurs.