Vendredi 15 mars, Jacky Isabello, co-fondateur de l’agence CorioLink était l’invité de Guillaume Roquette sur le plateau de l’émission Points de Vue, diffusée sur FigaroLive.
Aux côtés de Valérie Toranian (Revue des Deux Mondes), Etienne Girard (Marianne) et Guillaume Bernard (ICES), il a pu décrypter l’actualité de cette fin semaine : les attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande, les Elections Européennes, la clôture du Grand Débat National ainsi que la polémique autour de Christophe Castaner en discothèque.
A noter que cette émission a été tournée la veille de l’acte XVIII des Gilets Jaunes, un des épisodes les plus violents depuis le début des contestations en novembre dernier.
Les attentats en Nouvelle-Zélande étaient l’actualité la plus dramatique de la semaine. Guillaume Roquette, lance ce premier sujet en citant le tweet d’Emmanuel Macron : « Toutes nos pensées pour les victimes des crimes odieux contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande et pour leurs proches. La France se dresse contre toute forme d’extrémisme et agit avec ses partenaires contre le terrorisme dans le monde. ». Il faut souligner l’atrocité de cet attentat et élargir la focale en rappelant que des attentats très violents sont aussi perpétrés entre courants religieux islamiques. Un des exemples qui illustre parfaitement ce propos est l’attaque meurtrière dans une mosquée chiite au Koweït qui a fait une cinquantaine de morts en 2015. Les victimes collatérales du terrorisme sont les millions de personnes derrière leurs écrans. Les terroristes utilisent les médias pour donner de la visibilité à leurs actes : ils veulent être vu du plus grand nombre.
« Ils utilisent le terrorisme pour violenter les populations, les retrancher dans leur for intérieur et provoquer la terreur par l’outil médiatique ».
Le second thème de l’émission s’intéresse aux élections européennes et plus particulièrement à l’investiture de Raphaël Glucksmann en tête de liste du PS. L’expert en communication de l’agence CorioLink rappelle le parcours de Glucksmann, depuis son rôle d’ancien conseiller de Mikheil Saakachvili (président de la Géorgie) et ses liens avec Nicolas Sarkozy pendant sa campagne présidentielle de 2007. Aujourd’hui, l’essayiste souhaite rassembler la gauche.
Jacky pose le diagnostic suivant :
« une déclaration en contradiction avec ses ambitions originelles qui nécessitera de déployer une communication persuasive. »
Le thème du Grand Débat National s’ouvre sur un sondage publié par le Figaro : « Les mesures jugées prioritaires par les français à la fin du grand débat ». Il est important de rappeler que toutes les grandes révoltes ont des origines fiscales ou financières. Une citation de Bruno Latour, philosophe et sociologue, est très adaptée à la situation actuelle : « le problème du Grand Débat c’est qu’on ne peut pas demander aux gens des solutions […] ; il faut demander aux gens leurs impératifs. ». La manière dont le débat a été mené est regrettable car les Français n’ont pas été questionnés sur leur mode de vie ni sur leurs problèmes au quotidien. Cela aurait été plus bénéfique pour trouver de réelles solutions pour apaiser la situation.
Les différents intervenants ont conclus l’émission sur un sujet plus léger.
Christophe Castaner en discothèque le soir de l’acte XVII des Gilets Jaunes. Le constat de l’agence CorioLink est que Christophe Castaner n’est pas encore dans son costume légitime de Ministre de l’Intérieur : c’est-à-dire qu’il n’a pas encore les codes ni le langage de son statut. Cet état de fait rend crédible de s’insurger. Est-ce une erreur qui fera l’objet d’un cas d’école ?