Communication politique / Près de 35 000 élections municipales les 15 et 22 mars prochain. L’élection de nouveaux maires et le renouvellement des conseils municipaux des communes s’effectuera au scrutin proportionnel de liste, à l’exception des communes de moins de 1000 habitants où il s’agira d’un scrutin majoritaire plurinominal avec panachage. Ces élections s’inscrivent dans un contexte où, en matière de confiance politique, le maire est la seule personnalité à progresser, avec un taux de confiance supérieur à 50%, contrairement à l’ensemble des élus des autres institutions.
Un attachement toujours fort des habitants à leur maire dans les petites villes et communes rurales, une certaine déception de ceux habitants dans les banlieues, un trio d’enjeux déterminants (sécurité, environnement, fiscalité) dans le choix des électeurs en mars prochain… Le vote lors des prochaines élections municipales sera influencé par un certain nombre de facteurs.
De plus, le contexte de ces élections sera différent de celles de 2014, ce qui pourrait également peser sur le choix des électeurs. A l’époque, les deux partis majeurs dans le paysage politique français étaient le Parti socialiste au pouvoir et l’UMP dans l’opposition. L’enjeu était de savoir d’une part si le premier, dans un contexte de mi-mandat en pleine crise économique sociale, allait conserver les bastions conquis en étant dans l’opposition en 2008 ou les perdre au profit du second, en quête de reconquête du pouvoir, et d’autre part si l’extrême droite allait faire une entrée fracassante dans les conseils municipaux. Depuis lors, l’élection présidentielle de 2017 a fortement chamboulé l’échiquier politique français avec l’effondrement des deux partis traditionnels et une bipolarisation autour de l’extrême droite et du nouveau parti En Marche. Qui plus est, près d’un maire sur deux songe à ne pas se représenter en 2020. Par ailleurs, il conviendra de voir si les contestations de ces derniers mois avec l’apparition du mouvement des Gilets jaunes se reflèteront dans les urnes.
Dès lors, comment en tant que candidat penser une campagne électorale efficace ? Si la stratégie politique et l’engagement personnel des candidats sont déterminants, la communication l’est tout autant. La communication politique est essentielle dans le processus démocratique puisqu’elle permet d’informer et de convaincre les citoyens. Elle vise ainsi à l’adhésion à un projet, au rejet de celui des autres, et in fine à la victoire du candidat à la suite du libre-choix de l’électeur dans l’isoloir.
La communication politique, au cœur des campagnes électorales
Avec le développement de nouveaux médias et l’importance de l’opinion publique dans les démocraties, la communication politique est devenue de nos jours omniprésente. Nous l’avons vu lors des élections municipales de 2014 avec l’importance des débats entre les candidats ainsi que le ton décalé d’Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, n’hésitant pas à adopter les codes des réseaux sociaux et poster des gifs et des mini-vidéos Vine, tout en faisant passer des messages clés. Lors de l’élection présidentielle de 2017, les militants « Marcheurs » ont été au cœur de la stratégie de communication d’Emmanuel Macron en faisant notamment du porte-à-porte auprès des citoyens. Lors des élections européennes de 2019, le bureau de liaison en France du Parlement européen a mené, comme les autres bureaux, une stratégie de communication 360° avec de la presse, du digital ainsi que des évènements de promotion de la plateforme « Cette fois je vote » permettant à tout un chacun de s’inscrire, créer un réseau et se mobiliser sur le terrain pour le vote et contre l’abstention.
Les attentes des électeurs vis-à-vis du maire
Les résultats de l’Observatoire de la démocratie de proximité (AMF – CEVIPOF/Sciences Po), en date de juillet 2019, révèlent que 75% des répondants estiment que le bilan de leur maire actuel est bon ou excellent, 71% lui font confiance et 65% souhaitent qu’il se représente en 2020. Les attentes des Français s’articulent autour de la proximité et la reconduction, c’est-à-dire la préservation de l’environnement ainsi que le développement ou le maintien des services de proximité, et nécessairement autour de la sécurité (baromètre Odoxa / Fiducial de juillet 2019). Par ailleurs, les sondés consacrent quatre qualités pour un bon maire : l’honnêteté, le respect des promesses, la proximité et la compétence. Les possibilités en période électorale sont nombreuses, qu’il s’agisse de relations avec la presse, d’une stratégie digitale ou bien encore d’actions sur le terrain (réunions publiques, tractage, boitage, etc.). Elles devront toutes tenir compte des attentes exprimées par les citoyens.
Trois temps s’agissant des interdictions en communication politique
La distinction entre communication institutionnelle et propagande électorale
Maire sortant ? La communication institutionnelle participe à l’intérêt général en permettant d’informer les administrés sur les affaires et l’actualité au sein de la collectivité. Cela dit, s’il est en droit de se représenter, la jurisprudence établit une distinction très claire entre la communication faite par la collectivité et la propagande électorale, grâce à la notion de continuité dans les actions. Les quatre grands principes de la jurisprudence s’expliquent par ce concept. Ainsi, la communication de la collectivité doit demeurer neutre (informative et non en faveur du candidat sortant), s’inscrire dans le temps et non mise en place pour influencer l’électeur, avec une régularité dans la périodicité des actions, non modifiée par la campagne électorale, et respecter son identité de forme habituelle c’est-à-dire ne pas connaitre de modification avantageuse pour le maire de quelque façon que ce soit.
Une règlementation précise s’agissant des plafonds des dépenses électorales
L’article L. 55-11 du Code électoral institue « un plafond des dépenses électorales, autres que les dépenses de propagande directement prises en charge par l’Etat, exposées par chaque candidat ou chaque liste de candidats, ou pour leur compte ». Ces montants, déterminés dans chaque circonscription en fonction du nombre d’habitants, sont listés dans le tableau ci-dessous issu de l’article.
⚠ Conformément aux dispositions prévues par le code électoral, tout manquement aux règles, y compris en matière de communication politique, peut entraîner des sanctions sévères pour le candidat, qu’il s’agisse du rejet du compte, du non-remboursement des dépenses, de l’annulation de son élection voire même de son inéligibilité pendant un à trois ans.
Afin d’accompagner les candidats aux élections municipales, l’agence Coriolink a développé le dispositif SOS MUNICIPALES. Un panel de solutions, allant du pack conseil au pack digital en passant par le pack mobilisation, qui entend permettre à chaque candidat, en fonction de son budget, de gagner en notoriété pour convaincre les électeurs. Afin de proposer un accompagnement performant, CorioLink s’est associé à des partenaires technologiques reconnus pour leur efficacité. L’agence est ainsi accompagnée par AlgoLinked pour piloter en toute autonomie ses relations avec les médias et par Quorum afin de simplifier la mobilisation des militants.