Après avoir décrypté les 6 tendances médias 2021, l’équipe de Coriolink vous en dit plus sur les principales tendances sociétales 2021.
Explosion de l’e-commerce, militantisme de salon, digitalisation maison, tendance au made in France, logique éco-responsable et urbanisation.
Tout ce qu’il faut garder à l’œil pour développer sa stratégie d’influence ci-dessous !
Le digital pour améliorer votre stratégie d’influence
Digitalisation du confort et du réconfort !
La santé mentale était un sujet pris à la légère en 2019. L’année 2020 a démontré qu’elle n’était pas à négliger. 2021 sera l’année du confort et du réconfort, embarquée par le mouvement The simple life. En somme, les Français vont réévaluer leurs valeurs, ce qui les passionne et les rend heureux ! Et les supports digitaux, dans un monde où le lien social devient difficile, vont jouer un rôle central dans la stratégie d’influence des marques.
GlobalWebIndex a publié un rapport montrant que 47% des 16-64 ont augmenté leur temps de présence sur les réseaux sociaux. Quant au rapport Digital Report 2021, publié par Hootsuite et We Are Social, il a montré qu’en moyenne, la population mondiale consacre 6h54 de son quotidien à Internet. Avec une tendance au mobinaute en hausse par rapport à 2020, soit 5,22 milliards d’utilisateurs. Les internautes consacrent d’abord leurs temps au streaming, qu’il soit audio ou vidéo. Ensuite aux réseaux sociaux, puis à la lecture de la presse. Cette année, et imposée par la crise sanitaire, le digital est devenu indispensable au sein d’une stratégie d’influence. Il s’agit de l’alternative idéale pour subvenir à nos besoins ; mais certains vont plus loin. Jacinda Ardern, première ministre néo-zélandaise, ou Alexandria Ocasio-Cortez, parlementaire américaine, ont utilisé Twitch pour entrer en contact avec les concitoyens.
Adoptez des codes de l’extérieur à l’intérieur !
La mobilité de tous s’est vue contrainte et limitée par les confinements et les couvre-feux. Avec cette atteinte à la liberté de circuler, les Français ont fait évoluer leurs habitudes afin de continuer à vivre des expériences, mais chez-soi. Plus besoin de se déplacer jusqu’au supermarché, les livraisons à domicile ont fait un gros boom. Au-delà des chaines de livraisons nationales, de plus en plus d’associations locales se développent pour venir en aide aux personnes fragiles, telles que « les supers livreurs ». Ce type d’initiatives solidaires a pour but de lutter contre l’isolement.
Par ailleurs, les applications, logiciels et plateformes ont également explosé à l’instar du confinement. Les Français s’en sont approprié les codes qu’il s’agisse d’outil pour rester en contact avec leur entourage ou bien pour poursuivre leurs vies professionnelles. L’enjeu pour les stratégies d’influences des marques est alors d’enrichir leur contenu et de le valoriser comme correspondant au simple life. Afin d’avoir un impact culturel et de répondre aux attentes de leur audience. Les marques ont la possibilité de toucher des communautés locales en misant sur la production et la consommation territoriale, par exemple. Le phénomène de la consommation de bière en témoigne. Si les bières industrielles ont été fortement affectées par la crise, les bières artisanales ont évité la faillite en jouant la carte de la solidarité.
Essor des communautés locales
Les internautes plus soudés !
Au-delà d’avoir limité notre mobilité, le confinement a également affecté nos liens sociaux. Paradoxalement, les Français se sont avérés bien plus solidaires lors de cette période d’éloignement. Sur les réseaux sociaux et plateformes médiatiques, ils partagent leur savoir-faire et leur savoir-être. Pendant le premier confinement certain Français se sont découverts des talents cachés pour ce que l’on appelle des slow hobbies. On note une forte augmentation de communauté « Jardinage » sur Tik Tok, ou encore des chaines YouTube cuisines.
Les Français se rapprochent des communautés locales via des groupes WhatsApp, Messenger etc. En donnant de leur temps pour se sentir engagé auprès d’un collectif. Le sentiment d’appartenir à une communauté s’est avéré nécessaire durant cette période d’isolement. Cette démarche a permis à de nombreuses personnes de passer le cap en enrichissant leur journée. Les communautés locales s’installent progressivement sur l’ensemble du territoire. Avant la période de confinement, les Français utilisaient principalement les réseaux sociaux pour se rapprocher de communautés plus éloignées. Désormais, ce sont les interactions locales qui sont les plus fréquentes, comme celles des producteurs locaux.
Développement web à visage humain !
Longtemps perçu comme une barrière abimant et brouillant les relations humaines, 2020 a vu le digital être accepté comme un bénéfice de la vie hors ligne. Les plateformes ont humanisé nos interactions en les rendant plus réelles à l’aide des avatars, des appels vidéo, des échanges audio etc. Les innovations technologiques a venir, comme la 5G, vont permettre aux citoyens de poursuivre cette tendance en 2021. Ça se traduit, au sein d’une stratégie d’influence, par poser des visages sur les chatbots grâce à de l’animation 3D, à incarner les réseaux sociaux en nommant les intervenants, à avoir recours à l’audio et au direct pour se rapprocher de leur audiences. MTV s’est par exemple associé à Michelle Obama pour encourager les jeunes à voter.
Engagement et activisme à domicile
L’avènement du « militantisme de salon » !
Difficile de militer quand marcher dans la rue est interdit. Mais, encore une fois, les réseaux sociaux sont là. Les plateformes digitales interactives deviennent de véritables lieux d’engagements et d’éducations. Notez que les utilisateurs de TikTok ont fait la une des journaux durant la période des élections présidentielles en sabotant un meeting de Donald Trump, et par la même en dénonçant les actions problématiques et anti-démocratiques de l’ancien président. Qu’importe la thématique abordée, qu’elle soit écologique ou politique, le militantisme se décline à domicile et devient crédible. A travers leur stratégie d’influence, les marques ont l’opportunité de lancer des actions collectives et de pousser leur audience à l’engagement.
Liez-vous aux enjeux sociétaux !
Cette nouvelle audience, plus responsable et politiquement engagée, redessine les actions et les valeurs des entreprises sur le web. Qu’il s’agisse de la gestion de déchets, de la justice ou encore de l’inclusivité, les marques de 2021 ont le devoir de s’engager et de dévoiler au grand jour les thématiques qui leur tiennent à cœur et qui s’inscrivent dans leur processus de production. Faute de quoi, elles prendront le risque de devenir obsolètes en 2021 au regard de la consommation engagée et active qui dessine les tendances 2021.
Luttez contre la désinformation !
Qu’elle se traduise par de nouveaux algorithmes ou par l’intervention d’expert, la lutte contre les fakes news est définitivement ouverte. Marquée par une année riche en fausses informations, en rumeur et en théorie du complot, l’information se doit d’être certifiée, et doublement vérifiée. Il est de la responsabilité des marques de renforcer leurs dispositifs de fact-checking. Plus de droit à l’erreur pour elles, la population est méfiante et a besoin d’information de qualité pour leur faire confiance.
De nouvelles habitudes de consommation
Achat responsable : prix bas et plus local !
La digitalisation de l’acte d’achat n’est pas seulement une tendance éphémère. Celle-ci va continuer en 2021, comme le souligne un sondage de l’IFOP mettant en avant que 61% des millennials favorisent leurs achats sur un site d’e-commerce plutôt qu’en boutique. Au regard des facteurs de santé et de sécurité qui sont renforcés par l’achat en ligne, mais aussi par la tendance écolo. Les cyberconsommateurs demandent plus d’éco-responsabilité et d’éthique de la part des marques. Il s’agit du phénomène de « consommateur citoyen » qui se renforce. Consommer de façon responsable et durable en accord avec ses valeurs est sa priorité. En effet, d’après les chiffres de Oney, 88% des consommateurs Français disent être préoccupés par l’impact environnemental de leur achat. Ils sont, par ailleurs, 51 % de Français à vouloir consommer local
On peut distinguer 3 types de consommateurs responsables qui domineront l’année 2021.
- Les « écolo-responsables » altruistes, prêts à sacrifier leurs propres besoins pour protéger l’environnement.
- Les « climato-natifs » qui sont relativement radicaux en mettant en avant une vie saine et épanouie respectant la nature.
- Les « écolo-hipsters » s’efforcent de consommer de façon responsable. Mais dans les faits, ils ont des difficultés pour aller jusqu’au bout de leur démarche car ils ont un penchant pour la consommation de masse trop important.
Force est de constater que deux tendances se contredisent. L’année 2020, connaissant des difficultés économiques, a encouragé les Français à traquer les prix les plus faibles. Ce facteur est devenu un nouveau critère de choix incontournable pour les 82% des Français. Mais paradoxalement, ils aspirent à une consommation responsable qui n’est pas abordable pour tous. Rappelons qu’à Noël, les citoyens se sont tournés vers le concept de seconde main, provoquant ainsi une véritable hausse de consommation, pour ces deux raisons.
En effet, le retour en magasin ne sera pas facile ! Les comportements d’achats connaissent une profonde et durable transformation. Marquée par de la méfiance et de nouvelles habitudes de consommation qui, en conséquence, affecteront les stratégies d’influence des marques.
Phénomène d’urbanisation
L’avènement des villes durables ?
Comme dit plus haut, les Français sont stimulés de plus en plus par leur territoire et par le besoin de s’en rapprocher après s’en être éloigné durant le confinement. La pandémie oblige à repenser l’urbanité sans l’opposer à la ruralité. Il devient impératif d’approcher le territoire sous un angle pérenne, la fameuse résilience. Chaque territoire, indépendamment des autres, tend à initier des actions écologiques et durables.
Nous devenons « micromobiles » !
Les villes tendent vers un agencement fondé sur la logique de la ville au 1/4 d’heure. Cette tendance urbanisme repose sur le concept de la micro-mobilité où l’objectif n’est ni plus ni moins de centraliser les commerces et les services publics afin que les citoyens puissent avoir accès à tout à 15 minutes à pied ou bien à vélo de leur domicile. Ce phénomène a été motivé par les tendances écologistes, mais aussi par le confinement qui a limité les déplacements de chacun.